Orion, la constellation du chasseur de la mythologie grecque

Constellation très remarquable dans le ciel de janvier au niveau des deux hémisphères planétaires, Orion fascine l'Homme depuis des millénaires. Les premières civilisations avaient déjà imaginé et interprété ce regroupement d'étoiles comme une manifestation ésotérique de plusieurs divinités. Dans la mythologie grecque, Orion représente un chasseur géant brandissant une massue et un bouclier pour se défendre d'animaux puissants comme le Taureau, constellation d'ailleurs voisine. Il aurait été tué par le Scorpion, une autre constellation de la mythologie grecque. De nombreuses versions existent et Orion suscitera toujours notre imaginaire.

En ce qui concerne la forme de la constellation, on notera que la célèbre ceinture d'Orion est formée de trois étoiles brillantes alignées; Alnitak, Mintaka et Alnilam (centre de la photo). Ces étoiles se situent à environ 1500 années lumière. A proximité de cette ceinture se dessine une nébuleuse avec une colonne de gaz et de poussières en forme de cavalier de jeu d'échecs. Cette nébuleuse, appelée Tête de Cheval, n'est toutefois pas perceptible à l’œil nu tout comme une autre nébuleuse connue aussi sous le nom d'Epée d'Orion. Seul un télescope permet en effet de visiter ces spectacles grandioses de la voûte céleste. En revanche il est tout à fait possible d'observer Bételgeuse (en haut à gauche de la photo), une supergéante rouge dont la taille varie entre 300 et 400 fois celle de notre soleil. Elle est facilement identifiable dans le ciel, tout comme Rigel (en bas à droite de la photo), qui est une autre supergéante plus petite, de couleur bleue mais beaucoup plus proche et donc plus brillante. Ces deux futures supernovae font partie des dix premières étoiles les plus brillantes de notre ciel. Un jour, Orion les perdra et verra ainsi sa réputation de constellation mythique s'éteindre. L'Homme, si il est encore là, devra alors réécrire une nouvelle page de l'astronomie et composer avec un univers en mutation constante.